11 juin 2022 - Maroc
Casablanca - Institut Français
16 au 19 juillet 2022 - France
Festival d'Avignon
2 mars au 24 mai 2023 - France et Suisse
Blois - Halle aux Grains sn ; Saint-Nazaire - Athénor ; Choisy-le-Roy - Théâtre ; Amiens - Centre Jacques Tati ; Vandoeuvre - CCAM sn ; Nancy - Livres d'ailleurs ; Orléans - sn ; La Chaux-de-Fonds - Club 44 ; Nantes - Maison de la Poésie, Grand T, Lieu Unique
2 et 4 novembre 2023 - Égypte
Le Caire - Festival D-CAF
29 novembre au 9 décembre 2023 - Maroc
Rabat - Villa des Arts & NIMAR ; Casablanca - IF & Villa des Arts & Insituto Cervantès ; El Jedida - IF ; Marrakech - Dar Chérifa ; Tanger - American Art Center ; Meknès - IF ; Fès - Centre les Étoiles
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10 mars 2024 / Ecosse
Festival StAnza / St Andrews
Dodo ya Momo do
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performance bilingue de Soukaina Habiballah
son : Zouheir Atbane à partir d'une collecte de berceuses marocaines dans les diverses langues du Maroc
mise en scène : Henri jules Julien
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version arabe/français : seule en scène en auto-traduction
version arabe/anglais : seule en scène en auto-traduction
version arabe/néerlandais : duo avec Nisrine Mbarki
version arabe/espagnol : duo avec Ester Lozano Torné
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Dans Dodo ya Momo do, Soukaina Habiballah entrelace les voix d’une grand-mère et de sa petite fille devenue adulte qui se parlent à travers l’absence de la mère. La petite-fille a récemment donné naissance à un enfant et cherche ardemment à s'extraire du cercle de la sujétion féminine en questionnant sa grand-mère : d'où vient l'acharnement de cette dernière à la maintenir dans l'oppression dont elle-même a souffert ?
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Poète d'un féminisme non calqué, qu'on pourrait dire décolonisé, Habiballah dresse l'inflexible nécessité pour les femmes de s'extraire elles-mêmes du trauma transgénérationnel : "c'est maintenant mon tour" conclue gravement le poème.
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Sur scène, elle entrecroise les versions arabe et française du poème et devient sa propre traductrice, comme si les deux voix alternaient dans son propre corps, sa propre psyché de poétesse. Comme si les deux femmes des poèmes vivaient en elle, dans l’exceptionnelle douceur et la saisissante présence de sa voix.
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Le poème narratif baigne dans une atmosphère de conte de fée cruel voire violent. La performance bénéficie d'un environnement sonore créé par Zouheir Atbane à partir de berceuses marocaines collectées auprès de très vieilles femmes dans toutes les langues du Maroc.
Comme dans les contes de fées
La mère met un grain de blé dans la bouche de sa fille
Et l'envoie en quête d’amour et d’enfants
Avec ce grain de blé
La fille peut retrouver sa mère
Qu’importe la distance, les vallées, les montagnes,
La mauvaise couverture réseau
C'est un grain qui se transmet de mère en fille
Et si toi ma Fille, tu es seule et perdue
C’est que ma Mère n’a pas mis de grain de blé dans ma bouche
Ni son sein
Pas même son doigt
Elle a mis dans ma bouche la balle
Qui avait troué la tête de mon père
Ils l’avaient rendue avec son corps
Et je la suçais pour m’endormir